Anciennement nommé le ‘Paris Dakar’, c’est la deuxième année consécutive qui voit ce mondialement célèbre rallye débuter en Arabie Saoudite. Ce ne sont pas moins de 4 700 km de course sur les dunes qui attendent les plus courageux sportifs venus du monde entier.
Quand t'es dans le déseeeeert...
Mais revenons d’abord un peu en arrière.
En 1977, le pilote de rallye Thierry Sabine se perdait dans le désert de Lybie, alors même qu’il participait à la course Abidjan-Nice, en moto. Il dût attendre 3 longues journées avant que les secours ne viennent le secourir. On ne se permettra pas de supposer à sa place, mais l’on sait que pendant cette période de temps, il eut le déclic : celui d’organiser un immense rallye qui traverserait toute l'Afrique. L’année suivante déjà, la course qui commença à Paris pour se conclure à Dakar débuta.
Cela allait devenir un rendez-vous annuel jusqu’à aujourd’hui encore, à chaque mois de janvier, autos, motos et camions s’affrontent dans ce périple épique qui s’étend sur des milliers de kilomètres et sur plusieurs continents (quand la course partait encore de Paris). Le nom ‘Paris Dakar’ est resté dans beaucoup de mémoire, et pourtant il n’a pas toujours été très pertinent :
- en 1992 par exemple, le rallye aurait techniquement dû être nommé le ‘Rouen Le Cap’
- en 1995 et 1996, c’était le ‘Grenade Dakar'
- en 2000, c’était le ‘Dakar Le Caire’
- en 2003, on pouvait également le nommer le ‘Marseille Charm el-Cheikh’
- …
Bref, comme on le voit, les itinéraires varient fortement au fil des ans et des actualités politiques et culturelles.
Entre nouveautés et nostalgie
Cette année, la course a débuté dans la ville de Jeddah, au bord de la mer Rouge, et devrait se conclure dans une semaine dans la ville de Dakar. Le rallye est divisé en 12 étapes, et couvrira dans sa totalité une distance de 7 645 kilomètres (dont plus de 2 tiers sont dédiés à la seule course) !
L’édition 2020 avait été quelque peu critiquée pour sa prétendue trop grande facilité, et bien ce n’est tombé dans l’oreille d’un sourd ! Cette année, le contenu des étapes a été revu pour accroître la difficulté et proposer plus de diversité de terrains : sables, cailloux et pistes se relaieront pour en faire voir de toutes les couleurs aux braves pilotes !
Et comme la tendance est à la nostalgie, les organisateurs ont prévu pour cette édition une nouvelle catégorie : le ‘Dakar Classic’, qui donne la possibilité à des autos et camions ayant autrefois participé à la course (jusqu’à il y a 40 ans !) de pouvoir retenter leur chance. Bien entendu, un parcours spécifique a été prévu pour ces anciens véhicules, qui ne peuvent directement entrer en compétition avec les derniers bolides beaucoup plus avancés.
Une édition attendue au tournant
Nous avions déjà abordé les difficultés inhérentes à l’organisation d’évènements internationaux en période de pandémie avec notre article sur Roland Garros, et l’exception n’est bien sûr pas de mise pour le Rallye Dakar ! Ainsi, 10 jours avant le début de la course, les organisateurs n'étaient toujours pas certains qu’elle aurait bien lieu (surtout quand les autorités saoudiennes ont annoncé la fermeture de leurs frontières). A leur arrivée sur le sol saoudien début janvier, les concurrents ont dû se plier à un isolement pendant 2 jours consécutifs, rythmés par plusieurs tests PCR. Ensuite, une bulle sanitaire était mise en place afin de garantir leur bonne santé jusqu’au départ de la course. Et il va sans dire que même maintenant, les communications avec l’extérieur sont réduites au strict minimum !
Alors n’hésitez pas à soutenir nos pilotes français, qu’il s’agisse de Sébastien Loeb (de retour une 5ème fois) pour la partie automobile, d’Adrien Van Beveren pour la partie moto, ou encore du duo Cyril Despres & Mike Horn au volant d’un véhicule prototype entièrement écologique !
(bon d’accord, c’est un gif de Mad Max…)